La bibliographie existante et l’abondante documentation touristique m’ont permis de vous extraire un aperçu des couleurs et des saveurs de ce département aux cantons si divers et tant complémentaires.
Nous vous attendons pour vous le faire apprécier dans toute sa grandeur et sa générosité.
Des calcaires du Vercors aux vergers des collines, des eaux claires du Diois aux vignobles des Côtes-du-rhône jusqu’aux lavandes des confins de Provence, la Drôme colore le regard de toutes les nuances de la terre, du ciel et de l’eau.
Il suffit de regarder une carte de France pour comprendre que l’histoire, passée et présente, de la Drôme est étroitement liée à sa situation géographique.
Ce département doit son nom à la rivière Drôme (la Druma des Romains), qui y prend sa source et la traverse de part en part, d’est en ouest, jalonnant ainsi une séparation quasi spontanée entre nord et sud.
La principale caractéristique du département de la Drôme est d’être une terre d’intense circulation des hommes, des biens et des idées. Depuis les temps anciens, voyageurs et marchandises ont transité par le couloir rhodanien qui fait se rejoindre l’Europe du Nord à celle du Sud, en évitant les barrières des Alpes et du Massif Central. À l’époque de la domination romaine, le fleuve fut doublé sur sa rive gauche par une voie terrestre, la via Agrippa, pour relier Lyon à la Méditerranée. À l’est, c’est par la vallée de l’Isère que les habitants des Alpes arrivèrent dans la plaine.
Aujourd’hui, les infrastructures de communication les plus modernes continuent à emprunter ces chemins chargés d’Histoire et d’histoires.
C’est dans la plaine de l’Isère, puis dans le Vercors et le Royans que furent retrouvées les plus anciennes traces de présence humaine sur le territoire drômois.
Entre histoire et légende, il se dit qu’en l’an 218, la vallée de la Drôme (Crest) regarda défiler Hannibal, ses troupes et ses éléphants en route vers des conquêtes transalpines.
C’est le 30 mars 1349 à Romans que fut signé l’acte définitif du rattachement du Dauphiné au Royaume de France.
La Drôme fut très marquée par les guerres de religion. Les Massacres de la Saint-Barthélemy (1572) et la révocation de l’Edit de Nantes (1685).
La liberté a toujours été chère aux habitants de cette région ; rien d’étonnant donc de les retrouver au cœur des prémices de la révolution qui couve des 1788 en Dauphiné. Suite à la journée des Tuiles de Vizille, c’est à Romans, de décembre 1788 à janvier 1789 que se tinrent les états du Dauphiné.
L’assemblée consultative des trois ordres rédigea un projet de constitution, lequel contenait déjà les grandes lignes de la constitution des droits de l’Homme.
Quand en 1790, l’Assemblée nationale divisa le royaume de FRANCE en 83 départements, la Drôme puisa dans les terres du Dauphiné, de la Provence et du Comtat Venaissin pour trouver ses 6560 km² de superficie. Fait unique en FRANCE et témoin de la difficulté de la mise en place de cette nouvelle répartition administrative, la présence d’un îlot de terre vauclusienne dans le sud drômois, plus connu sous le nom d’Enclave des Papes ou de Valréas.
La Drôme bénéficie d’un panel de climats qui entraîne une diversité particulièrement importante de la faune et de la flore. Baignée par les influences montagnardes (Vercors), continentale (Vallée du Rhône et de la Drôme) et méditerranéenne (Tricastin, Nyonsais et Baronnies), la Drôme voit ainsi s’épanouir en son sol le sapin et l’olivier, deux arbres emblématiques, symboles de la rencontre des civilisations celte et méditerranéenne.
Entamée au XVIII° siècle, l’industrialisation de la Drôme se poursuit au XIX°. Des traditions artisanales et ancestrales se modernisèrent : la poterie et la céramique (Saint-Uze, Érôme, Le Poët-Laval et Dieulefit), la mégisserie et la tannerie à Romans.
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Le mégissier | Le fabriquant de chaussures | Le tanneur |
Des filières se développèrent : la sériciculture et la filature de la soie dans presque tout le département, la chaussure à Romans, la chapellerie à Bourg-de-Péage et Montélimar, l’orfèvrerie à Valence. Certaines sont toujours en activité.
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Le potier | La Sériciculture | Le Chapelier |
Envahie par l’armée ennemie, en 1942, la Drôme devint une terre de Résistance, dont la plus héroïque, mais aussi la plus tragique, page fut écrite par le maquis du Vercors.
À égale distance des plus grandes capitales européennes et en ce début du XXI° siècle, la Drôme s’affirme plus que jamais dans sa vocation de département de transit de voyageurs et de marchandises et ce par tous les moyens de transport : Rails (TGV), Autoroutes, Routes, mais aussi aériens, péniches, oléoduc et gazoduc.
À 2 h 30 de Paris, la gare TGV Rhône-Alpes est la première gare, certifiée aux normes européennes.
Chef-lieu de la Drôme, Valence a tradition d’accueillir les grandes administrations : Préfecture, Conseil Général, Tribunal de Justice. Valence fut aussi une grande garnison militaire, il ne reste aujourd’hui que le 1er Spahis et le Groupement Aéromobilité de la STAT.
Valence renoue aussi avec son passé universitaire et joue aujourd’hui la carte de la jeunesse et de la formation de qualité.
Le tissu industriel de la Drôme se caractérise à la fois par sa diversité et par sa recherche d’excellence dans quelque domaine que ce soit. Drômoises d’origine ou d’adoption, des entreprises de renommée européenne voire internationale ont fait le choix de vivre et travailler en Drôme. Mais la Drôme n’a jamais renié, ni oublié, ses racines paysannes et se sent très fière de sa place de premier département agricole et de premier verger (pêches, abricots, cerises) de Rhône-Alpes. Terroir de choix pour gourmets et gourmands, la Drôme compte plusieurs de ses produits agro-alimentaires au gotha de la gastronomie : vins de l’Hermitage, raviole du Royans, huile d’olive de Nyons, clairette de Die, Truffe noire du Tricastin, Nougat de Montélimar.
Enfin, et pour terminer par une belle histoire, nous vous dirons que c’est en Drôme et nulle part ailleurs, que se sont rejoints la plus célèbre femme de lettres de la littérature française, Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné (château de Grignan) et le facteur le plus original de sa profession, Ferdinand Cheval (Palais Idéal d’Hauterives) : deux étapes obligatoires dans le périple drômois.
Comme quoi, la Drôme est aussi à la croisée des chemins des belles âmes inspirées…
Hésitant, au physique comme au moral, entre Rhône–Alpes et Provence–Alpes-Côte d’Azur, les 36 cantons de la Drôme ont finalement opté pour la notion de « Pays ».
Drôme des Collines, Royans-Vercors, Valence et sa Plaine, vallée de la Drôme-Diois et Drôme provençale : cinq pays touristiques, cinq entités patrimoniales et culturelles, cinq tempéraments authentiques, pour un département aussi divers qu’attachant.
Rien que le nom est une introduction à la douceur. Porte d’entrée Nord du Département, la Drôme des collines est parsemée d’arbres fruitiers, de vignes et de vallonnements jouant subtilement avec toutes les nuances du vert à la fois secrète et surprenante.
Drôme des Collines, le nom sonne joliment et rondement comme les courbes des mamelons qui modèlent ça et là, l’horizon coloré dans un dégradé subtil des verts.
Porte d’entrée Nord, la Drôme des Collines réunit les cantons de Saint-Vallier, du Grand-Serre, de Saint-Donat, de Tain-l’Hermitage, de Romans et de Bourg de Péage.
Là, le Dauphiné a laissé son empreinte dans le caractère et la manière de vivre de ses habitants, qui cultivent l’art de la nuance. Il faut dire qu’ici même la nature fait dans la discrétion et qu’à l’été venu, seuls les tournesols osent franchement faire taches de couleur dans une étendue de verts, du plus tendre au plus soutenu.
Pour éviter les invasions ou peut-être pour être plus près de Dieu, les hommes construisirent les églises et les villages au sommet des collines, d’où un horizon où se découpent ça et là clochers et maisons sur fond de ciel ou de monts du Matin.
La Fière citadelle ou l’appel de la Montagne.
Routes spectaculaires, défilés, vastes plateaux d’altitude, forêts et enclaves vertes... Entre Vercors et Royans, la Drôme prend de la hauteur et se joue du vertige de la montagne parfumée par les courants tièdes qui remontent du Midi.
Il souffle sur ces cantons de Saint-Jean-en-Royans et de la Chapelle-en-Vercors un vent de liberté comme nulle part ailleurs. Par le passé, et même encore aujourd’hui, certains ont qualifié le Royans et le Vercors de « Républiques indépendantes », comme pour bien marquer la différence d’avec les autres pays drômois. Il est vrai qu’ici, avec les monts du Matin, naît la montagne, belle, fière et forte comme une citadelle à l’accès longtemps difficile.
Aujourd’hui encore les routes sont peu nombreuses mais souvent spectaculaires, taillées au pic et à la pioche à flanc de parois surplombant des à-pic vertigineux.
Le Royans bénéficie de conditions météorologiques plus tempérées qui ont permis la plantation de noyers (zone d’appellation Noix de Grenoble). Le climat, les paysages, l’habitat et le mode de vie sont authentiquement montagnards.
L’agriculture et l’élevage bovin constituent les principales ressources de ce terroir, qui depuis quelques années a vu se développer un tourisme familial d’hiver dans des stations de ski de fond et alpin.
La Fiancée du Rhône
Avec sa plaine, Valence est devenue au fil du temps la fiancée du Rhône. Le fleuve, la nationale 7, puis l’autoroute A7 et le TGV, en ont fait une ville de passage… où l’on ne fait trop souvent que passer, à tort. Chaque halte devient source d’inspiration.
Route des vacances mise en chanson par Charles Trenet, Valence laisse à qui sait le découvrir un très agréable avant-goût du Midi. Certes, le mistral s’y époumone comme un beau diable, mais il fait si bien la chasse aux nuages et rend le ciel tellement bleu qu’on lui pardonne volontiers de faire s’envoler les chapeaux et descendre la température en hiver.
De par son âge plus que respectable, Valence a la mémoire bien remplie. Ancienne colonie romaine dont il ne reste que de très rares vestiges, Valence s’est développée autour de sa cathédrale consacrée le 5 août 1095 par le pape Urbain II.
La ville saura profiter du Rhône, et notamment du commerce du sel qui remonte de la Camargue, pour s’enrichir. Au fil des siècles, le valentinois fut sujet à bien des changements de souveraineté.
Le XVIII° siècle voit Valence développer quelques industries, mais elle est avant tout une ville de fonctionnaires, de magistrats, de religieux et de militaires. C’est en 1768 que Valence obtint l’installation d’une école d’Artillerie.
![]() Lieutenant Napoléon Bonaparte |
Le 6 novembre 1785 un tout jeune Lieutenant de 16 ans, tout droit sorti de l’école royale d’artillerie, arrive pour sa première garnison à Valence. Devenu Empereur, Napoléon 1er n’oubliera jamais Valence, ni les amitiés qu’il s’y était faites. |
De la révolution, Valence n’en vivra que de lointaines conséquences.
Comme en cette année 1799 où le Pape Pie VI prisonnier du Directoire, rend son âme à Dieu en la citadelle ; sa dépouille ne repartira pour Rome qu’en 1802. De cet épisode et de la présence de la garde suisse pontificale, les boulangers valentinois garderont le « Suisse », gâteau sablé parfumé à la fleur d’oranger. |
![]() Le Cénotaphe de Pie VI |
En 1855, l’ouverture de la ligne de chemins de fer du PLM, va marquer un nouveau tournant dans le développement économique et urbain de Valence. Ville de garnisons et d’administrations, elle devient un haut lieu de la bijouterie et l’orfèvrerie, trois traditions qui aujourd’hui encore se perpétuent.
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, Valence va accueillir des industries de hautes technologies et continuer à développer sa stratégie de « plaque tournante économique » de Rhône-Alpes.
Aujourd’hui, la ville renoue avec son riche passé universitaire, en accueillant plusieurs universités décentralisées de Grenoble.
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L'Hotel de ville | La cathédrale Ste-Appolinaire |
Montélier |
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Esplanade de Montélier | Mairie de Montélier | Le "sémaphore" |
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Le centre d'animation "Jean Giono" | La féé Mélusine |
Entre Dauphiné et Provence.
Des rives du Rhône aux contreforts du Vercors, la vallée de la Drôme s’étire jusqu’au Diois. Au milieu coule la rivière Drôme, frontière naturelle entre le Nord et le Sud. Cette terre de rencontre entre Dauphiné et Provence est aussi celle d’un terroir vrai.
Remonter vers la source de la rivière Drôme, c’est remonter vers la source d’un terroir authentique, avec ce que cela peut signifier de rudesse, de générosité et de beauté. Dans le caractère des habitants du diois se mêlent la sagesse millénaire des bergers, le courage des protestants qui ne renoncèrent jamais à la foi et la tolérance de ceux qui ont appris à vivre ensemble.
Le vieux paysan avait tout compris quand, pour raconter sa terre il se contenta de cette courte mais très poétique phrase : « Le Diois, c’est un repli du manteau du Bon Dieu ».
Crest se repère rapidement grâce à la stature imposante de sa tour, plus haut donjon de France.
En suivant cette vallée de la Drôme à Saillans, on entre de plain-pied au pays de la clairette, vin pétillant, doré et joyeux.
Après le pittoresque village de Pontaix, au détour d’une courbe de la route, apparaît enfin la silhouette bien particulière de la montagne du Glandasse, symbole par excellence du diois et auquel les habitants vouent une vénération quasi sacrée.
La ville de Die s’étale là, elle possède un riche passé historique et religieux, mais aujourd’hui ce sont la clairette et la fête de la transhumance et depuis quelques années le festival Est-Ouest qui l’ont fait connaître bien au-delà des frontières drômoises.
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Départ de la Transhumance à Die | La clairette de Die |
La terre des cinq sens. L’Alliance du Ciel et de la Terre.
Entre Montélimar, Dieulefit et Nyons, la Drôme Provençale se pare de toutes les couleurs du sud. La terre belle et généreuse exhale tous les parfums d’un terroir savoureux et fait vibrer tous sens.
Il y a d’abord la terre, belle généreuse et féconde ; une terre qu’il faut avoir tenue dans le creux de sa main pour humer son odeur et sentir sa chaleur. Et puis il y a les parfums, celui d’un champ de lavande sous le soleil, de l’huile d’olive fraîchement pressée, du tilleul mis à sécher, des grappes de raisin dans le panier des vendangeurs…
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Cueillette des olives | Ramassage du tilleul |
Et puis ce sont les saveurs, le fondant d’un nougat, la chair et le jus d’un abricot orangé, le moelleux d’une tartine de tapenade, la générosité d’un côtes-du-Rhône.
De la lumière et des couleurs de ce pays, les peintres disent qu’elles ressemblent à celle de la Toscane, avec ce mélange de douceur et de violence, et cette chaleur qui fait trembler l’horizon.
La Drôme provençale est une terre d’éveil pour les cinq sens, jusqu’à parfois devenir entêtante d’arômes ou aveuglante de clarté. Mais c’est dans la nature et le caractère de ce pays et de ses habitants de ne pas connaître la fadeur. Et quand l’accent de la Drôme provençale se confond avec le chant des cigales, que le soleil se niche jusque dans le nom des villages, que le Ventoux montre son nez tellement blanc de calcaire qu’on le croirait toujours enneigé, qu’on se dit que ça y est, qu’enfin on est arrivé chez Mistral et Giono.
En Drôme, la semaine du goût dure toute l’année. Au fil des saisons, le terroir drômois offre avec sa belle générosité qui lui est naturelle, mille et une saveurs venues du sud, du nord, de l’est ou de l’ouest du département.
La gastronomie drômoise s’offre le luxe d’être à la fois raffinée et authentique, d’ailleurs certains produits drômois ont régulièrement les honneurs des cartes des plus grands de la cuisine française.
« Être gourmand en Drôme… n’est pas un vilain défaut »
Si vous aimez marcher, courir, pédaler, grimper, crapahuter, galoper, skier ou voler…. ou tout simplement respirer du bon et grand air… alors c’est la Drôme qu’il vous faut.
Ce département est un véritable terrain d’aventure grandeur nature.
Les paysages et le climat se prêtent formidablement à toutes sortes d’activités à pratiquer en famille ou en sportif.
« La nature en son écrin ».
Le Vercors et ses hauts plateaux sont très certainement l’un des sites les plus remarquables de la Drôme. Elle est la plus grande réserve naturelle, véritable paradis de la flore et de la faune rares où se côtoient cerfs, chamois, mouflons, bouquetins chevreuils et sangliers, sans oublier l’Aigle royal, gélinotte et tétras lyre.
Coté flore, on y trouve gentiane, crocus, tulipe sauvage et plus rarement Edelweiss.
Les grottes de Choranche, de la Draye-Blanche ou de la luire offrent un excellent aperçu de l’extraordinaire richesse géologique de ce massif et des possibilités d’exploration réservées aux spéléologues confirmés.
L’Hiver venu, l’espace nordique du Vercors accueille les amateurs de ski de fond où vous pourrez croiser les champions de haut niveau ou encore un attelage de chiens de traîneaux.
A la verticale.
En rappel, le Vercors peut vous offrir le grand frisson, ce ne sont pas les possibilités d’escalade qui manquent.
Entre le Vercors, le Diois et les Baronnies, et ce calcaire à fleur de relief, la Drôme se découvre aussi à la verticale.
Aux beaux jours, les pêcheurs à la ligne apprécient les rivières fraîches et poissonneuses de la Drôme des collines.
Pendant ce même temps la Drôme prend des couleurs, celles des canoës qui la descendent à belle allure.
Dans le ciel de la Drôme, le rêve d’Icare devient réalité, quand les hommes-oiseaux déplient leurs ailes multicolores.
La Drôme un département, plus on le découvre plus on l’aime !
Alors découvrez le aussi…
Remerciements au Comité Départemental du Tourisme de la Drôme pour son aide précieuse dans la confection de ce dossier.
Cliquer sur l'image ci-dessous pour accéder au site du Comité Départemental du Tourisme de la Drôme.